Anne Guivarch Biographie

           Je suis née en région parisienne (France) le mercredi 18 juin 1975. On s'aperçoit vite que je ne tiens pas assise sur mes fesses. Des cellules ont été détruites dans mon cerveau lors de ma naissance. Je ne marcherai pas avant mes quatre ans. Mon handicap a un nom : maladie de Little ou syndrome de Little, ce handicap me laissera des troubles moteurs : des pertes d'équilibre qui me feront tomber à terre... Afin d'améliorer mon équilibre je suivrai des séances de kinésithérapie durant quinze ans, deux fois par semaine pour détendre mes muscles et faciliter ma mobilité.

          Arrive le temps de l'école et ma mère, qui est enseignante en maternelle, choisi de m'inscrire dans l'établissement où elle travaille. Ce n'est pas une école spécialisée et je me retrouve avec des enfants sans aucun handicap. Je me fait des copains avec lesquels je joue comme une folle. J'ai dû apprendre à courir pour ne pas rester en arrière à la grande désolation de ma kiné et de ma mère qui me disaient de ne pas courir.

En classe, on m'enseigne la lecture, l'écriture, l'Histoire, les sciences et les mathématiques... Les mathématiques, je n'y comprends absolument rien et ma mère s'arrache les cheveux à essayer de me les faire rentrer dans le crâne. Je ne comprends rien non plus à la chimie-physique, je ne serai pas scientifique. Pas grave, je serai...

Malgré mon handicap, je suis une enfant joyeuse et j'adore m'amuser. J'aime faire la "fofolle" avec mon père qui me raconte des histoires qui me font rire aux éclats (ma mère n'aime pas et essaye de me faire taire). J'aime aussi danser sur des chansons de Claude François ou des Chats Sauvages...

          A la fin des années 1980, ma mère bretonne souhaite rentrer chez elle en Bretagne. Nous arrivons donc dans le Finistère au début de l'été 1990 et après un été à m'amuser avec mes tantes et ma copine Delphine chez mes grands-parents maternels, je fais ma rentrée scolaire dans un petit collège à Plouzané près de Brest. La vie est rude pour moi, certains de mes camarades ne m'apprécient pas et me le font bien sentir. A la fin de ma troisième en 1993, j'étais contente de quitter le système scolaire dans lequel j'étouffais. Je le quittais sans mon BEPC que j'ai raté parce que je n'avais pas assez révisé et surtout parce que j'en avais plus rien à faire de l'école.

          En février 1992, je perds une de mes tantes. Catastrophe ! le ciel m'est tombé sur la tête ! elle est tombée gravement malade. J'avais partagé beaucoup de choses avec elle et je me suis retrouvée seule et ne pouvant plus échanger je suis devenue dépressive. C'est à ce moment que j'ai commencé à écrire de la poésie (août 1992), une sorte de thérapie. J'écrivais des textes qui reflétaient mes sentiments et mes impressions de la vie.

          En septembre 1994, ma mère ne sachant que faire de moi me fait entrer à l'association des Paralysés de France (APF France handicap), elle s'occupe des droits des personnes handicapées. Je ne sais pas comment m'y prendre avec ces personnes handicapées et je ne me fais aucun ami. De 1994 à 1997, je suis dans un atelier peinture à l'huile, les peintures sont créées à partir de photos ou de toiles de maîtres (photos). Il n'y a aucune création personnelle et je m'ennuie vite. Quelques années plus tard je suis dans un atelier danse country, la professeure a adapté les pas pour nous et cela fonctionne jusqu'à ce qu'elle nous lâche brusquement. De 2001 à 2009, je suis dans un atelier théâtre, j'adore jouer la comédie alors ça me plait beaucoup. Je suis très joueuse et j'aime "me fondre" dans un personnage.


En janvier 2001, mes parents et moi achetons du matériel informatique. Quelle fabuleuse chose que l'Internet ! Un fenêtre ouverte sur le Monde entier qui me "permet de sortir" de ma petite chambre et de faire la connaissance de gens que je n'aurais jamais "rencontré" autrement.     J'y rencontre mon tout premier petit copain en 2002 et c'est lui qui me montrera comment réaliser un site web.


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